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  Ce qu'il faut savoir sur les sondeurs :
  Chaque mois notre service technique ou commercial reçoit de nombreux e-mails contenant des demandes similaires à ces trois questions :
- Mon sondeur est-il vraiment un élément de prévention contre l'échouage ?
- Comment faire la différence entre les sacs plastiques, le goémon et les éventuels poissons

- Pourquoi la bi-fréquence ? Qu'apporte t'elle ? Puis-je prendre plus de poissons avec un sondeur bi-fréquence que mono-fréquence ?

Nous mettons donc cette page à votre disposition pour vous donner des réponses d'ordre général, car ne prenant pas en compte les spécificités et performances de chaque marque et type de sondeurs, mais, nous l'espérons, objective et pertinente...

  1- Petit rappel sur la pose d'une sonde tableau AR..
Quelque soit la marque du sondeur il est généralement fourni avec une sonde. Celle-ci est généralement conçue avec un système piézoélectrique qui émet et traite un signal à une, deux ou trois fréquences différentes. Ce système est englobé dans une enveloppe plastique ou bronze à forme profilée. Il existe 3 modes de fixations possibles : sur tableau AR, traversant ou à coller à l'intérieur de la coque. Nous prendrons comme hyphothèse de démostration la plus courante : la sonde plastique en fixation tableau AR . Avant de rentrer dans les détails techniques, le premier élément à bien penser et à bien réaliser, sinon les performances de la sonde et sa bonne marche seront compromises... La pose ! Une bonne fixation est primordiale pour un fonctionnement optimal de la sonde.
Ci-dessous 2 schémas vous rappelle la bonne marche à suivre....
1°) La fixation : Le câble et la sonde doivent être fixés avec les vis fournies par le fabricant du sondeur, sinon elles doivent être en inox A4 (316L) à tête cylindrique plate. La fixation se fait en perçant des avants trous à environ 1,5 mm de moins que le diamètre des vis, puis avec une fraise conique on crée un léger cône dans le gelcoat. Ce cône a deux applications : a) éviter l'éclatement du gelcoat au moment du vissage de fixation et b) créer un espace d'étanchéité pour le silicone acétique.

2°) Le positionnement de la sonde : elle doit être positionnée dans son axe horizontal, parallèle aux lignes d'eaux de la sortie de carène tel le schéma ci-dessous

Son positionnement vertical doit respecter la côte donnée par le fabricant ou une côte comprise entre 15 mm et 25 mm en dépassement de la carène en son axe.

Rien ne doit perturber l'arrivée de l'eau sur la sonde. Les passe-coques, crépines, défauts ou autres objets placés dans l'axe de la sonde en amont sur la carène, engendreront irrémédiablement une cavitation de celle-ci. Le signal électroacoustique sera alors perturbé. Le sondeur aura de mauvaises performances allant jusqu'à donner de fausses indications ou un signal d'erreur...

  2- Que fait le sondeur :
La fonction du sondeur est donc de retranscrire l'écho du signal émis par la sonde sur l'écran par des symboles et des lignes de fond. Les fréquences d'émission classique pour ces petites sondes vont de 190 à 200 KHz, cela veut dire que le système piézoélectrique va émettre un signal sur une longueur d'onde de 200000Hz/seconde

Si pendant cette période, le signal émis diffère de l'écho c'est que le signal a toucher le fond, un objet, de l'algue ou du poisson...

Le temps écoulé entre l'émission et la réception de l'écho est retranscrit par le sondeur en une distance représentant la Profondeur.

  3- Le travail effectif du sondeur :
A la question : - Mon sondeur est-il vraiment un élément de prévention contre l'échouage ? On ne peut malheureusement que répondre oui et non... Pourquoi ? Voici ci-dessous des schémas pour illustrer la réponse à cette question...
A B
- Le schéma (A) montre en vert la zone couverte par la sonde et en rayé rouge les parties masquées. Pourquoi certaines parties sont elles masquées ? Dès que le signal rencontre un obstacle, un écho remonte à la sonde. - Le schéma (B) représente la même zone vue par le sondeur : on distingue très nettement que le monticule est totalement lissé en une simple remontée de fond.. On voit bien sur ces schémas le comportement dit de "lissage" généré par le sondeur lors de la retranscription des zones masquées à l'écran.
C D
De plus, comme le démontrent les schémas ci-dessus :
- Schéma (C) : on distingue le cône d'émission de la sonde. 2 règles à retenir : 1°) la surface couverte avec une sonde à 20° correspond presque à la profondeur, 2°) la largeur sondée (ou diamètre) correspond presque au tiers de la profondeur.
- Schéma (D) : c'est l'illustration d'un cas d'école ; le faisceau à 15° ne verra que trop tard la remontée et donc n'empêchera pas le bateau de s'échouer sur le rocher...
  4- Mono ou bi-fréquence ?
Question : Pourquoi la bi-fréquence ? Qu'apporte t'elle ? Puis-je prendre plus de poissons avec un sondeur bi-fréquence que mono-fréquence ?

Reprenons le schéma (D),en haut à droite : il résume les deux gros avantages de la bi-fréquence.
On s'aperçoit qu'une sonde travaillant à 15° et 45° ouvre un plus grand champ de vision pour la capture de poissons, et indiquera plus tôt au pilote la remontée du rocher... Pourquoi ?

Dans le schéma ci-contre, on distingue bien la différence de largeur des 2 cônes d'émission 200 KHz à 15° et 50 KHz à 45°. La largeur de ce dernier est presque égale à la moitié de la profondeur. On gagne donc en visibilité en amont du bateau et surtout en largeur de champ...

  5 - Les Sondeurs bi-faisceaux 2 fréquences
Le principe est simple et vient de la meilleure exploitation du logiciel qui pilote les quartzs insérés dans la sonde et de mutiplier ces derniers si besoin... L'idée est très intéressante car plutôt que de faire travailler 1 quartz sur une fréquence, le logiciel du sondeur va utiliser 2 quartzs sous 2 fréquences distinctes. On peut alors parler de 2 x 1 fréquence. Attention, car celles-ci ne sont utilisées qu'en mode simultané, ce n'est donc pas de la bi-fréquence. Le gros avantage de cette technique est qu'elle balaye plus large en basse fréquence, sorte de "mode approche" puis "la cible" rentre dans le faisceau court, doté d'une plus haute fréquence, ce dernier offrant alors une meilleure définition sur la "cible"...
La figure ci-contre montre en A & B un sondeur classique avec une sonde mono-fréquence à 20°/200 kHz. On distingue en B le périmètre balayé par ce type de sonde. En C & D un sondeur qui utilise une sonde double faisceaux, le périmètre de balayage est 2X plus grand.

Voici les différentes mesures de périmètre de balayage entre les 2 types de fréquences utilisées. En exemple ici : à gauche un faisceau utilisant une fréquence de 80 kHz sur un cône de 45° et à droite un faisceau de 200 kHz avec un cône de 14°, la différence est vraiment très importante dès 9 mètres de profondeur. C'est donc une technologie très intéressante pour les zones où la navigation s'effectue dans peu de fond (5/20 m)...
Ci-contre : quelques exemples de balayage obtenus par des sondes actuellement présentes sur le marché de la plaisance :

- figure E : Sonde 3 quartzs 45°/60°-20°/45° utilisant au centre la technologie bi-faisceau.

- figure F : Sonde 6 quartzs à 16° en simple faisceau

- figure G : Sonde 3 quartzs à balayage vertical babord et tribord et bi-faisceau au centre 84°/74°-20°/84°

- figure H : Sonde 3 quartzs 45°/20°/45°

Il est très intéressant de voir la représentation de la surface couverte par ces sondes (dessinée en dessous des schémas de cônes) car on se rend bien compte de la diversité des périmètres couverts par celles-ci.
CONCLUSION :

Grâce à l'amélioration des logiciels d'interprétation des sondeurs et des sondes double faisceaux, certains fabricants ont très nettement agrandi la zone de balayage. Cela permet d'accroître la sécurité de navigation en eau peu profonde (5/20M) et pour les pêcheurs de loisir, d'élargir la zone de traque... La technologie bi-faisceau est intéressante et s'avère beaucoup moins onéreuse que les sondeurs bi ou multi-fréquence. Mais cela ne remplacera toutefois jamais un sondeur bi, tri ou même quadri-fréquence, qui, lui, peut travailler unitairement ou simultanément sur une ou plusieurs fréquences et zones de couverture, tout en gardant une définition optimale dans chacune de ces zones...

  6- Le sondeur fait-il la part des choses :
A la question : Mon sondeur fait-il la différence entre les sacs plastiques, le goémon et les poissons ?

Oui et non, tout dépend des fonctions dites "de distinction" dont le sondeur peut être équipé. En l'absence de celles-ci, quel que soit l'objet, le sondeur le prendra avantageusement pour un écho de poisson... Mais, attention, que votre sondeur soit ou non équipé de ces fonctions, si 2 échos sont à même hauteur dans le cône, alors 1 seul symbole apparaîtra. Si votre sondeur est équipé d'une fonction de distinction, 2 tâches seront alors bien distintes sur votre écran...
La lecture d'un écran demande toujours un certain temps d'apprentissage...

  7- Conclusion :
Comme toutes les aides à la navigation, le sondeur est un atout supplémentaire pour la sécurité du bord et sera un précieux allié lors de vos parties de pêche. Mais, s'il reste un très bon indicateur, il n'est pas sûr à 100%. Il faut donc le prendre comme tel, en connaissance de ses limites.

En conclusion, et ce pour la sécurité des navires en général, il est très intéressant de joindre à la technologie bi-fréquence un système cartographique GPS. La simultanéité des l'informations d'une remontée du fond et la vision de l'approche d'un danger sur la carte permettent un retour d'information plus précis de sa position vis à vis d'un danger...

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